Première contribution à l’étude des Lépidoptères Rhopalocères et Zygaenidae du projet de Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée

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Famille: Papilionidae
Espèce: Zerynthia polyxena (Linné, 1758)
Site : Fleury d’Aude
Zone paysagère : 3
Biotope : Se rencontre dans les plaines alluviales, les prés ensoleillés.
Plante-hôte: Aristolochia clematitis, A. rotunda, A. pallida, A. pistolochia.
Distribution: France : de l’Hérault aux Alpes Maritimes; Aveyron, Ardèche, Hautes Alpes.
Période d'apparition: Univoltin, de fin mars à début juillet.
Remarques: Comme le montre la répartition, c’est la première mention de cette espèce protégée dans le département de l’Aude, à la limite de l’Hérault (communication personnelle).

ESPECES MENTIONNEES EN LITTERATURE MAIS NON RETROUVEES

Zerynthia rumina (Linné, 1758)

Cette espèce est protégée au niveau national. Facilement reconnaissable, les données que l’on possède sont celles de P. Médard et de R. Lévesque (1981) (Alexanor, tome 12) qui la cite des environs de Sigean. Il serait intéressant de la rechercher durant sa période de vol, au printemps, dans le périmètre d’étude. La zone paysagère 7 est un secteur favorable à son développement.
Biologie : C’est une espèce monovoltine, qui vole de février à mai. La chenille se développe sur Aristolochia pistolochia, A. rotunda. On observe les chenilles d’avril à juin.
Distribution : Sud de la France.
Statut actuel en France : L’espèce est en déclin en France de par l’extension des cultures et des surfaces viticoles.

CONCLUSIONS

Bien que les prospections se soient essentiellement reportées sur la zone paysagère 7, il semble d’après les résultats que ce soit la zone la plus riche en Lépidoptères Rhopalocères.
La diversité floristique sur ces zones calcaires, la chaleur et la sécheresse permettent de retrouver ici tout un cortège d’ espèces méditerranéennes, en plus de celles que l’on rencontre ailleurs en France.
Les prospections sont souvent plus nombreuses dans le domaine touristique, c’est à dire en bord de mer, lors de passages d’ entomologistes en vacance. L’exception se porte sur Zerynthia polyxena, qui n’avait pas été trouvé jusque là dans le département alors qu’elle se retrouve de l’autre coté de la rivière Aude. Cette observation n’est alors pas étonnante, mais est en revanche intéressante. L’arrière pays est souvent délaissé : c’est pourquoi des espèces telles que Syrichtus proto, ou encore Polyammatus thersites, non citées depuis les années 1970 viennent d’être retrouvées sur plusieurs stations.
Le fait que l’on trouve tant d’espèces, et qu’il en reste à priori beaucoup à découvrir, peut s’expliquer par la superficie du périmètre d’étude. Il est vrai que l’on pourrait réduire au moins de moitié la biodiversité lépidoptèrique si l’on ne s’intéressait qu’à la zone littorale, du moins en ce qui concerne les papillons de jour ! Pour les Hétérocères (papillons de nuit), les dunes et milieux littoraux recèlent une grande richesse, de même que les zones de garrigues. Cette remarque s’applique à des milieux peu ou pas modifiés, et il serait alors intéressant de mener une étude sur les Lépidoptères nocturnes (environ 5000 espèces en France, alors que les Rhopalocères n’en possède que 263 !), mais aussi sur d’autres groupes entomiques de ces zones (Orthoptères, Coléoptères, Cigales, …)
En ce qui concerne maintenant le maintien de certaines populations et les mesures de gestions éventuelles, il apparaît que des espèces fragiles ne pourront subsister que si le milieu n’est pas ou peu modifié. L’ extension des cultures et des vignobles réduisent considérablement la biodiversité. Il en est de même si l’on laisse la garrigue se fermer. Cette fermeture, naturelle il est vrai, se traduit par un appauvrissement du nombre de plantes présentes par manque de lumière, et par la même, du nombre de papillons potentiellement susceptibles de s' y rencontrer.

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