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Enquête Diane, Proserpine, Aristoloches









Ceci est une version archivée de Stefanescu2005Francais à 2010-09-02 10:39:24.

La Proserpine Zerynthia rumina, un éclat de couleurs printanier


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Le début du printemps voit coïncide avec l'apparition dans de nombreuses régions arides de Catalogne du plus petit et du plus coloré de tous les Papilionidae, la Proserpine Zerynthia rumina. Ce papillon inconfondable dépend de l'Aristoloche pistoloche Aristolochia pistolochia, une plante calcicole qui est l'unique plante-hôte des chenilles. Bien qu'autrefois la Proserpine était considérée comme un papillon rare, il a été recensé de la plupart des pays Catalans et même de plusieurs secteur typiquement Pyrénéens. Malgré tout, ses populations sont généralement numériquement faibles, sa période de vol est relativement courte et dans la plupart des cas l'espèce n'est plus visible à partir de la mi-mai.

Distribution géographique et situation au sein du CBMS

La proserpine Z. rumina occupe seulement l'Afrique du Nord, la péninsule Ibérique et le sud de la France (1). Dans la plupart de ses stations françaises, la Proserpine vole en sympatrie avec la Diane Z. polyxena, une espèce proche qui remplace la Proserpine dans le sud-est de l'Europe (2). La Proserpine est largement répandue à travers la péninsule Ibérique et à été recensée dans l'ensemble des provinces Espagnoles, à l'exception des trois suivantes : Asturias, Vizcaya and Guipúscoa (3); Elle est absente des contrées les plus septentrionales de la péninsule (qui inclut les hautes montagnes des Pyrénées) et des Iles Baléares. En Catalogne, c'est l'une des rares espèces qui a été soigneusement étudiée (4,5). Malgré des populations souvent petites et localisées, elle vole presque partout dans la région, dans 32 des 41 pays que compte la Catalogne. Des recherches supplémentaires permettraient de la trouver ailleurs. Sa carte de répartition indique qu'elle préfère les zones de faible altitude, par exemple les collines côtières ou pré-côtières, mais elle vole aussi dans une grande partie du piémont Pyrénéen et sur de vastes territoires de la dépression de l'Èbre. En règle générale, ce papillon est étroitement lié aux milieux arides et évite soigneusement les zones humides et les hautes montagnes. Au sein du CBMS, la Proserpine est présente à ce jour dans 20 des 76 stations catalanes (fig. 1). Les densités les plus importantes concernent le Massif del Garraf et la vallée du Llobregat (par exemple, Sallent et Gironella). Dans les montagnes de Prades et de Montmell, ainsi que dans différents sites de la dépression de l'Èbre, les populations sont de densité intermédiaire, alors que dans les autres stations, elle est rare ou totalement absente.

Habitats et plantes-hôtes

La Proserpine occupe typiquement les stations arides, généralement calcicoles, ouverts et ensoleillées, du niveau de la mer jusqu'à plus de 1000 mètres d'altitude (ref. 4). Les données issues du CBMS nous permettent d'établir avec précision pour la Proserpine les communautés végétales préférées (tableau 1). En utilisant des données en provenance de stations dans lesquelles la Proserpine présente une densité annuelle supérieure à 0,1 individu/100 mètres (ceci exclue les observations d'individus isolés) et en ne tenant compte que des stations végétales présentant un taux de recouvrement du sol de 30% ou plus, cette papillon est associé avant tout aux pelouses à Brachypode de Phénicie Brachypodium phoenicoides (37% des stations) et pelouses calcaires à Brachypode rameux Brachypodium retusum (23% des stations). Les pelouse à Brachypode de Phénicie constituent l'habitat privilégié dans les zones sub-humides (par exemple, dans le piémont Pyrénéen et plus à l'intérieur des chaînes de montagnes), tandis que les pelouses à Brachypode rameux constitue l'habitat caractéristiques des secteurs semi-arides (dépression de l'Èbre et certaines zones dans le massif du Garraf). Moins souvent, la Proserpine se rencontre dans les habitats dominés par le Romarin Rosmarinus officinalis, le Thym Thymus spp , l'Aphyllanthe de Montpellier Aphyllantes monspeliensis, ou dans les communautés dominées par Ampelodesma mauritanica, par des plantes annuelles ou d'autres communautés végétales typiques des zones basses calcaires.

Cette relation étroite avec des habitats spécifiques peut s'expliquer par le caractère monophage de l'espèce et par l'utilisation exclusive de l'Aristoloche pistoloche Aristolochia pistolochia qui est une plante calcicole poussant dans les escarpements à moins de 1200 m d'altitude (Ref. 6). Exceptionnellement, des populations de Proserpine existent dans des terrains siliceux où A. pistolochia est absent (par exemple, dans quelques secteur de l'Alt Empordà), il est localement possible que la plante-hôte soit l'Aristoloche à nervures peu nombreuses Aristolochia paucinervis, une espèce calcifuge qui constitue la plante hôte principale de certaines populations de Proserpine dans le sud de la péninsule Ibérique (7).


The bibliography also cites A. rotunda as a food plant in some European populations of the Spanish Festoon(1), although there is nothing to confirm this fact in Catalonia. Phenology and biological cycle The Spanish Festoon is a monovoltine butterfly that flies only in spring (fig. 2). Aside from areas of the pre-Pyrenees, where a few festoons are still on the wing in June, its flight period is restricted to the months of March, April and May. In the Ebro Depression and Garraf mountains the first butterflies are seen in the first weeks of March (and even at the end of February ; fig. 2a and b), whereas in more northerly locations (for example, Bages and El Berguedà) it is rare to see the species before the beginning of April (fig. 2c). In hese latter areas the flight period is more compact than in the east of Catalonia, where emergence dates are more irregular. This is due possibly to the fact that in more continental areas the climate at the end of winter is more variable and depending on the year the single annual generation of the festoon may be advanced or delayed. Even so, the averagedout data for all the years of the CBMS programme indicate that the maximum abundance of the species coincides in the three geographical areas shown in figure 2 in the second half of April. As of yet, no evidence of a second summer-autumn generation has been found in Catalonia, as occurs in certain areas of the Iberian Peninsula (8) and Morocco (9) where A. pistolochia flowers for a lot longer. During the flight period, females festoons generally lay their eggs on the backs of leaves or on the flowers of A. pistolochia and only sometimes on the topside of leaves or on flower stalks. The eggs, laid in clusters one-by-one or occasionally in groups of two or three, are shiny white, just under 1 mm in diameter, almost round, smooth and without any type of relief. The caterpillars hatch in about two weeks and customarily hide inside the flowers by making a hole at the base of the inflated corolla tube (10). The caterpillars are not very mobile and once they have grown they are easy to find on the stalks and leaves of the host plant. They are characteristically yellow or brown-red, with a series of short black lines and 4-6 spines on each segment. The larval stage lasts for around six weeks and finishes as the host plants begin to die. The butterfly winters as a chrysalis and – at least in captivity - it is not unusual for two winters to pass before the adult butterfly emerges (11). We have no information as to whether this is habitual in natural populations.

Population tendencies

Due to pressure from collectors and the loss of habitat, three decades ago the Spanish Festoon was included in the first Red Data Book of Spanish Lepidopters (12). Nevertheless, more recent analyses show that the species’ populations are in fact stable (13) and in Catalonia, without ever being anywhere abundant, it is widespread and found in a great number of sites and cannot be thought of as under threat. Nevertheless, some populations occupy very small, well-defined sites and so may be threatened more than other species by the alteration and destruction of habitat or even by collection. It seems that La Serra de Collserola is possibly the only site in Catalonia from which this species is documented as having disappeared (4). Albeit only on a short timescale, it is worth pointing out that no CBMS station has shown either positive or negative tendencies in its populations of Spanish Festoon. At local scale, oscillations may well be determined by the impact of a specific parasitoid, the icneumonid wasp, Agrypon polyxenae, which attacks the larvae and then emerges from the chrysalis (14). Nevertheless, this affirmation needs to be tested as no data regarding parasitism in Catalonia exists.

Constantí Stefanescu


1 Tolman, T. & Lewington, R., 2002
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Guía de las mariposas de España y Europa. 320 pàg. + 104 pl. Lynx Edicions, Bellaterra.

2 Kudrna, O., 2002
?
“The distribution Atlas of European butterflies”. Oedippus, 20: 1-342.

3 García-Barros, E., Munguira, M. L., Martín Cano, J., Romo Benito, H., Garcia-Pereira, P. & Maravalhas, E. S., 2004
?
“Atlas de las mariposas diurnas de la Península Ibérica e islas Baleares (Lepidoptera: Papilionoidea & Hesperioidea) ”. Monografías Soc.
ent. aragon., 11: 1-228.

4 Viader, J., 1992
?
“Papallones de Catalunya. Zerynthia rumina (Linnaeus, 1758)”. Butll. Soc. Cat. Lep., 69: 40-52.

5 Viader, J., 1993
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“Noves dades sobre Zerynthia rumina (Linnaeus, 1758) a Catalunya”. Butll. Soc. Cat. Lep., 71: 71-72.

6 Bolòs, O. de & Vigo, J., 1984
?
Flora dels Països Catalans. 736 pàg. Editorial Barcino, Barcelona.

7 Jordano, D. & Gomariz, G., 1994
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“Variation in phenology and nutritional quality between host plants and its effect on larval performance in a specialist butterfly, Zerynthia rumina”. Entomol. exp. appl., 71: 271-277.

8 Olivares Villegas, J., Jiménez Gómez, J.L. & Yáñez, J., 1991
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“Variations saisonnières de Zerynthia rumina Linné dans le sud de l’Espagne (Lepidoptera Papilionidae)”. Linn. Belgica, 13: 51-61.

9 Mokhles, A., 1984
?
“Calendrier des périodes de vol des Rhopalocères du Marroc”. Nota lepid., 7: 257-263.

10 Nyst, R.H. & Acquier, J.-Cl., 1984
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“Nouvelles observations concernant Zerynthia polyxena Geyer et rumina L. (Lép. Papilionidae)”. Alexanor, 13: 239-240.

11 Nel, J., 1991
?
“Sur la plasticité écologique et la biologie de quelques Lépidoptères (Rhopalocera) du sud-est méditerranéen de la France (première partie)”. Linn. Belgica, 13: 159-220.

12 Viedma, M.G. de & Gómez Bustillo, M.R., 1976
?
Libro rojo de los lepidópteros ibéricos. 120 pàg. ICONA, Madrid.

13 Van Swaay, C. A. M. & Warren, M. S., 1999
?
Red Data Book of European Butterflies (Rhopalocera). Nature and Environment, 99: 1-260. Council of Europe Publishing, Estrasburg.

14 Shaw, M.R., Stefanescu, C. & van Nouhuys, S., en prep.
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“Parasitism of European butterflies (Hesperioidea and Papilionoidea)”.


Fig. 1. Relative abundance of the Spanish Festoon Zerynthia rumina (expressed as the value of the annual index /100 m) in the different stations of the CBMS network (1994-2005).

Fig. 2. Phenology the Spanish Festoon Zerynthia rumina in (a) the Ebro Depression (data from five stations: Timoneda d’Alfés, Mas de Melons, Granja d’Escarp, Aiguabarreig and Sebes), (b) Garraf (data from two stations: Vallgrassa and Olesa de Bonesvalls), and (c) Llobregat valley (data from two stations: Sallent and Gironella).


Taula 1. Dominant plant communities in the sections of the different CBMS itineraries in which the Spanish Festoon Zerynthia rumina attains population densities of over 0.1 exemplars/100 m.


Photos. (a) Eggs nearly to hatch; (b) last instar larva; (c) pupa; and (d) adult of Zerynthia rumina (photographs: J. R. Salas).

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