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Enquête Cigales

Vous pouvez continuer à transmettre vos observations en ligne, l'enquête n'est pas "bouclée" comme certains d'entre pouvaient le penser. On travaille sur la synthèse nationale, mais nous avons beaucoup de retard et la parution n'interviendra, au mieux, qu'au printemps 2018. Onem France




Discussions concernant les cigales françaises sur le forum Insecte UEF

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Messages rassemblés par Christophe Bernier le 10/11/2005.
Classement du plus récent au plus ancien. Pour suivre le fil des conversations, commencez à lire de bas en haut.


De : Grégory REYNAUD
Date : Jeudi 25, Décembre 2003 20:40
Objet : Re: Quelle_entomologie_dans_un_siècle ?


(...) Mes bonnes résolutions pour 2004 sont de passer moins de temps sur cette liste et plus de temps à la production de clés toutes illustrées sur les cigales de France pour commencer et sur un futur livre sur les cigales néotropicales. Parallélement, j'espére trouver quelques jeunes naturalistes à lancer dans l'entomologie. Nous avons besoin d'un milieu entomologique français un peu plus "Rock n'roll" pour être à la hauteur. Nous déplorions récement la disparition de Jacques Lhonoré. Si
un entomologiste ne sort pas de l'ombre pour reprendre le flambeau, alors, c'est encore plus triste que ce que nous avons pu exprimer. L'entomologie française a besoin de gens charismatiques et capables pas de pleureuses. Je sais qu'il y en a parmi vous. Amis! A vos binos! Le futur se construit au présent! Joyeux Noël et bonne année à tous! Grég Reynaud (gonflé à bloc par ses cigales)

De : Grégory REYNAUD
Date : Jeudi 4, Décembre 2003 19:06
Objet : Re: evaluation entomologique

(...) Par contre, un collégue qui "autopsiait" soigneusement les pelotes trouvait pas mal de reste de lombrics (fragments de peau avec des poils), des élytres de longicornes, des pattes de courtilliéres, voire des élytres de carabes des ailes de cigales, des éléments de crânes de musaraignes etc... C'était très intéressant car tous ces insectes ne sont pas présents en
continu sur l'année. Il est utile de voir des différences de régime alimentaire selon les saisons pour ne pas se focaliser sur une proie présente pendant trois semaines de l'année.

De : Grégory REYNAUD
Date : Mercredi 27, Août 2003 16:32
Objet : Re:_RE (interwiki inconnu) :_canicule, Appollon et cigales


(...) Quant aux cigales, je les soupçonne de très bien voler et de fuir au-delà de certaines températures. Dans le sud de la drôme, j'ai trouvé des mues (une dizaine sur 100m2) de Lyristes plebejus le 12 juillet et on a cessé de les entendre lorsque la canicule a commencé à la fin du mois. Je me demande si elles sont mortes ou si elles ont filé plus en Montagne.

De : Laurent CHABRO
Date : Samedi 23, Août 2003 19:30
Objet : Re: RE : canicule


Bonjour, En ce qui concerne les Cigales, j'en ai entendu à deux reprises cette année (courant août) en Haute-Vienne. Habituellement, il faut descendre dans le sud de la Corrèze pour en entendre soit environ 150 km plus au sud. Il s'agit probablement de Lyristes plebejus (d'après une identification sonore à partir du CD de Boulard). Par le passé (années 20), les Cigales ont déja été signalées dans le centre de Limoges lors des années chaudes. (...)

De : opie languedoc-roussillon
Date : Mercredi 20, Août 2003 11:54
Objet : Cigales


Bonjour à tous, En ce qui concerne les Cigales, la saison n'a pas été mauvaise mais plutôt écourtée pour les espèces ayant une large fourchette d'apparition au stade adulte (les cigales bruyantes de Pierre...). Ce n'est pas à relier à la chaleur mais à la pluviométrie : les larves nymphoïdes ne sortent plus (ou en moins grande quantité) du sol pour réaliser leur métamorphose lorsque ce dernier est trop sec et dur. Ceci est tout de même à relativiser en fonction des espèces, les Cigales des milieux arides ou semi-arides ne sont guère inhibées par un manque d'eau et assurent leur descendance. Mais il peut être vrai que les populations de ces milieux arides sont plus importantes pour certaines saisons plus arrosées et chaudes. Des études intéressantes pourraient être menées à ce sujet. Il suffit d'ailleurs de faire une expérience simple que j'ai menée en Provence à l'Harmas de J.-H. Fabre : à la mi juin, pour un temps sec et chaud, j'arrosais le soir durant deux-trois jours le sol du jardin situé en face du dortoire. La magie s'opérait alors durant la nuit et le lendemain les Cigales emplissaient de leur dimension sonore l'Harmas, la Provence s'éveillait enfin... Car le Midi sans Cigales, est-ce encore le midi ? (il suffit de faire attention à la moindre publicité sur une huile d'Olive, il y a bien toujours un Cacan, Cicada orni, qui se manifeste). Donc, s'il avait plu, certaines populations d'espèce à apparition temporelle longue seraient à nouveau apparues. Remarquez, ce n'est pas encore trop tard pour Cicada orni et Lyristes plebejus. Au fait, les manifestations sonores nocturnes de ces deux espèces ne sont pas inhabituelles mais courantes, au moins jusqu'à minuit. Pour la France, la période d'apparition de ces deux espèces bruyantes s'étale de la mi-juin (d'autres plus petites espèces apparaissent dès la
deuxième quinzaine de mai mais personne ne les remarque, ou presque) jusqu'à début octobre sur le pourtour méditerranéen. Bien sûr, d'autres espèces ont une période d'apparition nettement plus réduite, deux semaines pour certaines.
Je ne m'étendrai pas sur l'adaptation des Cigales par rapport à la chaleur ou au frais (je n'ose tout de même pas utiliser le mot froid en ce qui concerne leur période d'apparition), elles sont remarquablement équipées pour pouvoir s'isoler de ces contraintes abiotiques. Les mécanismes utilisés sont divers, d'ordre éthologiques, permettant une régulation de la température corporelle de l'animal : durée d'exposition aux rayons, endothermie par activité musculaire... Cf. les remarquables travaux made in USA de mon collègue Sanborn. Donc pas d'inquiétude, on mourra sûrement plus vite de la chaleur qu'elles !?! Cigalement votre. Stéphane Puissant.

From: Pierre RASMONT
Sent: Tuesday, August 19, 2003 1:57 PM
Subject: RE: RE : guêpes

Salut, Le débat continue. EN ce qui concerne les cigales, mes voisins m'ont affirmé qu'ils ont été assourdi très tôt (dès la fin-juin) et qu'elles ont abondé durant tout le mois de juillet. Les nuits chaudes, elles auraient même continué à chanter, ce qui est inhabituel.
J'en ai encore entendu quelques exemplaires dans les premiers jours d'août, puis plus rien. Silence total de jour, silence total de nuit.
J'en déduis que la phénologie a été fortement décalée et que la plupart des taxons concernés avaient fini leur cycle en début août (au lieu du 15 août habituel).
Par ailleurs, la faune d'automne commence à se manifester en fin août, notamment par des petits apoïdes qui butinent Odontites lutea, et par une énorme affluence de Pompilidae. D'habitude, cette faune d'automne débutante rencontre la faune d'été finissante. Cette année, il y a un véritable hiatus: la faune d'été a débuté et terminé plus tôt, la faune
d'automne n'est pas encore sortie.
Ceci dit, il existe des espèces dont la phénologie s'est plutôt étendue. C'est le cas pour les Tabanidae (raaaaah!), d'habitude ils nous font souffrir durant une petite paire de semaine à la mi-juillet. Cette année, ils continuaient d'abonder à la mi-août (bien que, comme chacun sait, à la mi-août, c'est vraiment plus romantique!)
Bon, on aura du mal à vraiment comprendre tout ce qui s'est passé cet été: certaines espèces ont été rares, d'autres surrabondantes, les phénologies se sont décalées. Certaines, d'ordinaire diurnes, sont devenues crépusculaires ou nocturnes, etc...
Et pourtant, il est EVIDENT qu'il y a eu du dégât. A preuve, en rentrant chez moi, dans ma froide Belgique, j'ai retrouvé deux de mes tortues adultes MORTES de la canicule: une cistude et une Chrysemys. C'est incroyable et ce n'est compréhensible qu'en prenant en compte des températures qui frisaient les 40°. Si des animaux aussi résistants que
des tortues (adultes, bien agées et en bonne santé) sont mortes, 500km AU NORD de leur aire naturelle de distribution, il doit y avoir eu du dégât dans les populations naturelles ! Bye, Pierre

De : Pierre GEISPE
Date : Samedi 16, Août 2003 17:11
Objet : Re: guêpes


(...) Pour les cigales aussi il serait intéressant de savoir à quel stade et pour quelle raison elles sucombent... tous ces insectes sont quand même habitués et équipés pour vivre au soleil, aiment le temps chaud et sec...? merci :-) pierre/geispe

De : Vincent BLONDEL
Date : Jeudi 2, Août 2001 22:56
Objet : Info sur les cigales


Bonjour, Je cherche à comprendre pourquoi les cigales (Cicada orni en l'occurrence) arrêtent leur "cymbalisation" pendant quelques minutes, vers une certaine heure du soir : en général vers 20:30, puis reprennent ensuite brusquement et presque toutes en même temps. Cela dans plupart des régions côtières du Var que je fréquente. Est-ce à cause d'un changement de température ambiante ? Merci pour vos réponses. Vincent Blondel,Naturelles Balades, 309 Astarté - Le Carthage - 83320 Carqueiranne - France http://perso.wanadoo.fr/balade.nature

De : Gérard TIBERGHIEN
Date : Jeudi 31, Mai 2001 22:55
Objet : Re: Cigales


Dommage, Stephane, que tu ne prennes en compte que les bêtes vues par toi ou MB, mais c'est également une manière de sécuriser des travaux de chorologie, de carto ,etc.Pour ma part, ( Carabes armoricains, C.basques, Mantes, Phasmes, certains Rhopalos...)je préfère avoir un doute parfois ( quitte à mettre un "sous-répertoire" du type " en attente, à revoir, à essayer de confirmer, anomalie pas impossible" ....) plutôt que de passer à côté d'une localisation intéressante : en effet, les collaborateurs n'ont pas toujours avec eux la bête qu'ils nous signalent ( certains ne récoltent pas systématiquement mais sont de bons naturalistes) ; certains envoient leurs données à partir de carnets de terrain ( j'ai p.ex. des dizaines et des dizaines de cahiers remplis scrupuleusement depuis plus de 40 ans mais pas forcément ts. les exemplaires qui y correspondent, heureusement d'ailleurs; les bêtes pour lesquelles j'ai des doutes surtout celles pour lesquels je n'ai pas compétence, ont cependant fini en bocal de chasse) Et puis, je crois fermement qu'il est tjs. temps de ne pas conserver pour une sortie (carte ou autre doc.) définitive une localisation d'espèce quand trop d'inconnues subsistent, quitte à le préciser en note infrapaginale et/ou à s'en expliquer gentiment avec le récolteur, qui est le svt. de bonne foi ( sinon, il ne partage pas ses données !) Enfin, il est des cas tellement
flagrants, que l'on peut sabrer :on m'avait une fois signalé sur les pentes de La Rhune ( la montagne la plus occidentale du Pays Basque, alt. max. 900 m., mais dont le pied est à une vingtaine de km. de l'Océan ) un carabe nivicole strict,alticole ( 18OO-2000 et au delà) et de plus endémique des Pyrénées centrales. C'était manifestement une erreur d'identification : donc on peut toujours faire un tri honnête ; inversement, et si je ne l'avais vu, je ne l'aurais cru : on m'a ramené de l'Yonne des C.splendens ( strict pyrénéen ) : une tentative (grave d'ailleurs, mais qui n'a pas dû se concrétiser) d'introduction ( pourquoi ?) .. Bien sûr, là c'est un cas extrême. Reste à dire que la fermeté et l'obligation de voir les bêtes se pose quand même dans le cas des groupes, genres, espèces... chaotiques : je pense, pour exemple flagrant, aux Timarcha, mais j'imagine que qq. Tetrix ...et peut-être les Cigales ? ...sont de ce cortège.
Comme quoi partir d'une discussion sur les cigales peut mener à palabrer ; et peut-être cela pourra (re)lancer un mini débat sur les idées de chacun .Allez, je te signale malgré tout la présence de Cicadetta montana à Pléchatel (35)[ plutôt au sud de l'Ille et Vilaine], pas tous les ans , sur des pins sylvestres des buttes de grès armoricains très bien exposées. Mais je n'ai pas récolté, j'ai vu et entendu .Amitiés

De : opie languedoc-roussillon
Sent: Tuesday, May 29, 2001 4:01 PM
Subject: Cigales


Mis à part l'ouvrage de Boulard sur les Cigales de France, il n'existe pas de clef d'identification complète jusqu'à l'espèce. Depuis la parution de cet ouvrage une espèce est passée en sous-espèce : Tibicina fairmairei est devenue Tibicina corsica fairmairei. De prochains changements sont à prévoir au niveau des Cicadettes. Une espèce nouvelle de Cicadette a été découverte dans les Pyrénées-Orientales, publication sortie en 2000.
Je peux me charger de déterminer vos spécimens de collections que vous pouvez envoyer à l'adresse suivante : OPIE LR, A l'attention de Stéphane Puissant. 1, rue Littré 66170 MILLAS

Je tiens à jour la banque nationale des données de répartition des espèces françaises avec le Prof. Boulard. Nous ne prenons en compte que les spécimens que nous avons nous même contrôlés. Bien cordialement à tous. Stéphane Puissant.

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