Reflexions issues du forum Insecte de l'Union Entomologique de France
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De : Bernard LEMESLE
Date : Samedi 27, Décembre 2003 7:50
Objet : Re: Quelle entomologie_dans_un_siècle_?
Enfin , bravo!!! Il n'est pas nécessaire de s'envoyer des messages et de s'apesantir sur notre sort, mais bien de sortir l'entomologie de l'ornière où elle est aujourd'hui !!!
"le petit monde de l'entomologie" est comme celui de Don Camillo, très petit ; alors il faut sortir de cette idée que nous sommes très bien entre nous!!! mais encore mieux avec tous les acteurs de la nature.
Et puis les associations restent le "vecteur" de la transmission du virus en attendant que les instances universitaires reprennent le flambeau; la transmission du savoir leur incombe, mais encore faut-il que nous fassions pression sur l'opinion pour obtenir des décideurs qu'ils s'intéressent à la "chose" entomologique. L'université jouera son rôle alors? Bernard LEMESLE - BONNE ANNEE 2004 à tous.
De : Grégory REYNAUD
Date : Jeudi 25, Décembre 2003 20:40
Objet : Re: Quelle_entomologie_dans_un_siècle_?
Salut à tous! Je suis tout à fait d'accord avec Laurent Péru. J'ajouterai que l'entomologie française à connu un âge d'or assez long finalement si on le considére de Latreille à Paulian (voire plus, qui sait ce que nous réserve le futur). En tout cas en Europe, je vois sortir des ouvrages très intéressants, accessibles et "conviviaux", en
République Tchéque et en Espagne notament, à des prix abordables. Si pendant 150 ans, la "Mecque" de l'entomologie furent les musées de Paris ou de Londres. Le dynamisme passant de main, dans 20 ans, peut-être que ce sera Munich ou Prague au pire Washington (après tout, ils bossent eux aussi et récoltent le fruit d'efforts pragmatiques et réels!). C'est Noël, alors je ne critiquerai pas, c'est un choix de
civilisation, point! Le coq gaulois en prend un coup dans l'ego, mais il se plante l'ergot tout seul. Finalement, seul le travail abouti et bien présenté apporte la grandeur dont vous semblez tous être nostalgiques. Je vous souhaite à tous pour 2004 denombreuses
publications les plus accessibles possibles au plus grand nombre afin que les revues survivantes ne subissent pas le même sort que les coûteuses "annales".
Mes bonnes résolutions pour 2004 sont de passer moins de temps sur cette liste et plus de temps à la production de clés toutes illustrées sur les cigales de France pour commencer et sur un futur livre sur les cigales néotropicales. Parallélement, j'espére trouver quelques jeunes naturalistes à lancer dans l'entomologie. Nous avons besoin d'un milieu entomologique français un peu plus "Rock n'roll" pour être à la hauteur. Nous déplorions récement la disparition de Jacques Lhonoré. Si un entomologiste ne sort pas de l'ombre pour reprendre le flambeau, alors, c'est encore plus triste que ce que nous avons pu exprimer. L'entomologie française a besoin de gens charismatiques et capables pas de pleureuses. Je sais qu'il y en a parmi vous. Amis! A vos binos! Le
futur se construit au présent ! Joyeux Noël et bonne année à tous! Grég Reynaud (gonflé à bloc par ses cigales)
De : Grégory REYNAUD
Date : Mercredi 25, Juin 2003 15:39
Objet : Re: [insecte-uef] Re : petit 'de' suite
Salut, Dans ce cas, que pensez-vous de ces auteurs qui s'éditent eux-mêmes dans une revue qu'ils créent (regardez du côté des cigales ou des orthoptères) ? Quel crédit leur apporter (c'est surtout ça la question)?
Que penser de ceux qui incluent dans les références bibliographiques de leurs articles, parus dans des revues scientifiques très sérieuses, leur propre nom suivi d'un titre de publi et de la mention : à paraître ; en guise de date. Références qui ne sont pas parues depuis à ma connaissance (voir par exemple, Della Giustina en 1983, article sur les cercopidae de France dans les annales ou le bulletin de la SEF si j'ai
bonne mémoire) ?
Je veux bien qu'on attribue de la valeur ou de la crédibilité à tel ou tel type de publi et pas à d'autre et qu'on se formalise. Mais, la seule valeur que j'accorde à une référence, c'est : puis-je accéder facilement à la littérature citée, sans erreur et quelle utilité et fiabilité j'en tire ? Dans un milieu ou malgré l'existence de l'ICZN pour arbitrer la nomenclature, tout se passe par consensus, je crois que les batailles
autour des règles de publi et de références bibliographiques méritent de l'attention mais sans plus.
De toute façon, sitôt que quelqu'un se croit ou devient incontournable dans un domaine ou une famille, il lui arrive de s'autoriser une moindre rigueur formelle (si, si, regardez bien) sur ce qui est la partie la moins drôle de la rédaction d'un article. C'est pas forcément gravissime. Par contre, ceux qui n'ont que des communications
personnelles ou des références erronées et fantômes (sans existence ou report dans le texte) sont à passer au goudron et aux plumes pour le temps et l'énergie qu'ils font perdre.
Vous aurez remarqué à quel point nombre d'entomologistes sont susceptibles (je vais encore me faire des amis). Eh bien si une revue (amateur) vous refoule (vous, l'autorité dans cette famille...) pour la forme de votre biblio ou de votre article et que vous publiez ailleurs, c'est, à des degrés divers, mauvais pour la cotte de cette revue (amateur). Mais d'un autre côté, elle ne peut pas publier n'importe quoi (bien que cela arrive même à "Science" ou "Nature"). La charge de rédacteur de revue scientifique est, on ne peut plus, ardue et demande de « louvoyer » sans cesse en alternant intransigeante rigueur et déglutition de coulubridés.
D'ailleurs, chaque revue ayant ses règles de détails et de présentation, il vaut mieux et s'y conformer sans état d'âme aux "recommandations aux auteurs" . Même chez les professionnels les
retours de manuscrit pour « bibliographie non conforme » sont courants,
en général on corrige "la point-virgule qui péche" et on renvoie. Par contre, c'est fou ce que les directeurs de publication peuvent recevoir de courrier de la part de grincheux qui leur reprochent un manquement parfois insignifiant aux points dont nous débattons.
Un petit exemple pour finir ce trop long mail et appuyer mes dires : le bulletin de la Société naturaliste dont je suis membre contient une petite rubrique qui s'intitule "la boîte à bonnes bébêtes" (ça vous dis quelque chose !?). Originale dans son concept et synthétique dans sa forme, elle présente en trois lignes (sans emphase superflue) les captures intéressantes dans le sud-ouest sans justifier un article en l'état (qui seraient une "Note de chasse") tout en attirant l'attention sur telle ou telle espèce méconnue. Eh bien, certains membres (minoritaires) s'offusquant du titre, refusent de publier leurs données tant que la rubrique n'aura pas changé de nom. Qu'ils se rassurent, afin de ne pas perdre les "précieuses" données et d'assurer une réputation de sérieux à leur publi et à notre bulletin, le titre sera changé. Il sera probablement transformé en "Contribution à la connaissance de l'entomofaune du sud-ouest de la France" ou quelque chose de long et pompeux comme ça. C'est vrai que dans la biblio d'un article, si on cite une donnée cela fera plus sérieux que : "in : la boîte à bonne bébêtes n°…" surtout pour ceux qui ont des ambitions internationales (avec des articles en français, mouais!), bien que le contenu toujours sérieux ne change pas d'un iota.
Chacun en pense ce qu'il veut, mais y'a vraiment des gens crispés sur certains points qui n'ont rien à voir avec nos chers hexapodes, questions dont il est infiniment plus intéressant et agréable de débattre à mon sens. Surtout que j'aimerai bien savoir: qui regarde en détail la biblio des articles lus? Pragmatiquement vôtre, Grég
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