PROBLéMATIQUE DE L'éTUDE DES NIPHARGUS EN FRANCE
Synthèse des positions des uns et des autres vis-Ã -vis de l'étude des Niphargus
Auteur de la synthèse : Christophe Bernier, le 24/12/2005)
D'après
Michel DES CHÂTELLIERS, l'identification des Amphipodes souterrains est problématique et reste une affaire de spécialistes. Concernant les Niphargus, la seule solution est d'envoyer les échantillons à un spécialiste ou d'en assurer la sauvegarde (milieu de conservation et étiquetage correct) jusqu'au jour où un spécialiste sera disponible. A moins de souhaiter se spécialiser sur le groupe des Niphargus, directement auprès d'un spécialiste.
Jean-Michel AMIOT s'est intéressé aux Niphargus dans les années 1970-1980 pour le Poitou-Charentes. Il avait abandonnée ses recherches, par découragement sur les incertitudes de la systématique. Sauf que dans les années 1990, des pompages d'essais en nappe profonde avaient fourni un autre individu non déterminé. Il souhaite recenser les personnes intéressées par les Niphargus et serait intéressé pour poursuivre ses recherches, si d'autres naturalistes se lancaient dans l'étude des Niphargus, sans "décrocher" trop tôt. Jean-Michel souhaite que ce groupe "niphargus" reste ouvert et soit accessible depuis un site généraliste (Tela-Insecta ?). Les listes Biospel et Tela-branchiopoda peuvent donc continuer chacune à relayer des infos "Niphargus".
Jean-François CART pense, d'après ses observations, que les Niphargus sont présents à peu près partout en France, il suffit de les chercher. Il serait intéressant de lister les stations où des spécimens ont été identifiés, ce qui correspond à former des personnes intéressées afin d'obtenir des relevés fiables. Dans tous les cas, il dispose de specimens en collection, qui n'attendent qu'une détermination par des spécialistes. Jean-François pense cependant que l'ouvrage de référence disponible pour la France (GINET, 1996 : voir la biblio) n'est pas utilisable par le commun des mortels, sans une formation pratique avec un spécialiste. Même en disséquant les spécimens, il est difficile d'obtenir une détermination fiable, car les critères sont souvent des détails fins. Toutefois, une bonne dose de motivation et un travail en lien avec un spécialiste permettraient de venir à bout de la détermination des Niphargus.
Christophe BERNIER pense qu'une centralisation des infos sur les Niphargus (voire les Amphipodes) est nécessaire. Le site interactif (en écriture libre) Tela-branchiopoda peut héberger cette matière (infos, biblio, photos, documents en téléchargement, etc). Face au déficit de connaissances "vulgarisées" sur ces frustacés en France, Christophe pense qu'il faudrait aussi constituer un groupe de travail Niphargus avec les naturalistes près à s'atteler à l'identification de ces crustacés. Il propose que les données françaises de Niphargus (=stations connues) soient rassemblées sur la page :
http://www.tela-insecta.org/wikibranchiopodes/wakka.php?wiki=NiphargusDonnees dans la perspective de constituer un état des lieux sur nos connaissances géogrpahiques des Niphargus.
Michel WIENIN pense qu'il serait plus simple, dans le Gard et les Cévennes, de lister les zones où le genre Niphargus n’est pas présent. Il trouve en effet des Niphargus dans toutes les rivières souterraines, des grands siphons du Gardon souterrain à de minuscules ruisselets, sans oublier quelques flaques, gours etc. Il s'agit de
Niphargus virei, Ã priori (pointure XXL), présent de -50 Ã +7-800 mètres d’altitude. La même espèce (?) fréquente un certain nombre de puits de la nappe phréatique superficielle des divers bassins méso/cénozoïques du département et quelques galeries de mines en limite de zone.
Niphargus fontanesi est signalé ça et là (nappes karstiques perchées),
Niphargus rhénorhodanensis se trouve en interstitiel alluvial de la Vis, du Tarn, dans certaines grottes d’altitude en Lozère et sans doute ailleurs.
Pas de rencontre signalée en Cévennes micaschisteuses ni dans la plaine au sud de Nîmes.