Leste
Enquête Leste à grands stigmas

Le Leste à grands stigmas Lestes macrostigma (Eversmann, 1836) est une demoiselle (Odonata, Zygoptera) qui semble inféodée aux marais saumâtres. En France, ces marais sont localisés sur le littoral, tant atlantique que méditerranéen. Sa biologie et son écologie sont mal connues et ses populations soumises à d'importantes fluctuations d'effectifs... Sa répartition, elle aussi encore mal connue, pourrait donc être très variable...
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Identification


1- Systématique : les ailes.

Lestes macrostigma (Eversmann, 1836) est une Demoiselle (Odonate Zygoptère), c'est à dire une libellule sensu lato de petite taille dont les ailes antérieures et postérieures ont exactement la même forme. Il appartient à la famille des Lestidae (Calvert, 1901) qui se caractérise notamment par des ailes ayant de nombreuses cellules pentagonales et une cellule discoïdale losangique. Les ptérostigmas de L. macrostigma sont noirs et très grands (Selys-Longchamps & Hagen, 1850 ; Martin, 1931) et surmontent deux à quatre cellules sur les ailes antérieures ou postérieures (Selys-Longchamps, 1862) ; comparez avec les ailes de Lestes barbarus et de Lestes sponsa sur le dessin ci-dessous. C'est ce qui a donné son nom : "macrostigma" signifie "grand stigma".
Précisons un comportement : les représentants du genre Lestes (Leach, 1815) tiennent leurs ailes à moitié écartées lorsqu'ils sont posés (Portfolio).

PterographieLeste



2- L'aspect général : la taille et les couleurs.

D'autres éléments caractérisent l'adulte de cette espèce par rapport à ses congénères. La taille tout d'abord : jusqu'à 48 mm de longueur (Dijkstra, 2007) ce qui en fait, avec Chalcolestes viridis (Vander Linden, 1825), le plus grand Lestidé français. Ensuite, la couleur : l'abdomen, vert métallique, est si foncé qu'il paraît noir et la pruinosité – la pruine étant une sorte de poudre claire qui colore la cuticule – de la tête, du thorax et des extrémités de l'abdomen est très étendue. La livrée est alors contrastée le noir tranchant bien avec le bleu-blanc.

3- Conditions d'une identification certaine.

Il est nécessaire de prendre son temps afin de repérer ces caractéristiques en capturant l'individu au filet ou en l'observant attentivement s'il est posé à faible distance aux jumelles. En vol, la confusion avec Lestes sponsa (Hansemann, 1823) par exemple demeure très probable, même pour un œil exercé.
Au moindre doute, et pour faciliter la validation d'une donnée, prenez une photo.
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